Demoiselle Solitude,
Dans son manteau de bure obscur,
Sur les chemins de longues brumes
Siffle un refrain vertigineux.
Dans l'effroi de la cathédrale,
Sur le beffroi aux ombres voraces,
Où le lierre s'étire comme une vipère,
Où se réverbère les rayons cramoisies des roses de nuit,
Où la lune geint comme une pieuvre qu'on assaille.
Où les vitraux décalquent la mélancolie,
Où les processions funéraires défilent en manteau blanc,
Où tout à la senteur des ténèbres et des tristes caveaux.
Où mon âme s'épuise dans l'âtre de ma poitrine,
Où mon coeur flamboie aux spirales des étoiles,
Où le vent souffle et feuillette ma mémoire,
Où mes paumes d'ivoires se brisent aux éclats des horloges.