Vitrine triste,
Et l'oeil blême de la lune,
Embrumé de nuages,
Qui jette un regard de reproches,
Sur l'asphalte des boulevards routiers.
Des serpents de virages routiers,
Qui montent, qui rampent,
Et qui se perdent dans l'horizon.
Des gratte-ciel aux sommets indéfinissable,
Avec des milliers de petits carrés de lumières monotones,
Dans l'effervescence vertigineuse,
De nos grandes villes modernes.
Des trottoirs attristés
Sous un ciel absent d'étoiles,
Qu'étiole la lumière des néons.
Vitrine triste,
Et mon coeur à la dérive,
Dans cet essaim de gratte-ciel triste,
Je ne vois pas ma tour d'ivoire.
Vitrine triste,
A l'ombre des ruelles perdus,
Sur des table froide de Frankenstein,
Quelques coups de bistouri,
Pour se refaire le visage à neuf :
Visage sans vie aux allures de zombies.
Vitrine triste,
C'est le XXIème siècle,
C'est le temps des apparences,
Des angoisses et des vertiges,
Des crises de l'existence,
Et de la folie qui éclate.
Et moi je deviens fou,
Parmi toutes ses routes et ses voitures,
Et ces serpents de métal
Avec des milliers d'humains à l'intérieur.
Je deviens fou,
Parmi le vacarme et le brouhaha,
Et l'absence des étoiles,
Et la pluie dans mon coeur,
Et l'auvent de mes que le ciel inonde.
Mort les temps ancien,
Mort le chant des oiseaux,
Mort la verdure, mort l'ancolie,
Seul demeure mon éternel mélancolie,
Dans ce siècle sans lumières et sans joies.