C'est un vieil endroit,
Un endroit pas comme les autres,
Où la course du progrès n'a pas posé sa tyrannie.
C'est un monde hors temps,
Un univers comme on en voit plus.
Midi et demi,
Les cloches sonnent,
S'élançant sur les plaines fleuris,
Et faisant résonner leur chant,
Aux allures d'éternité.
Une Maison en Bois, aux façades ancestrales,
Perdue au loin dans la campagne.
C'est la ferme du vieux Berger.
Ses moutons, ses brebis,
Ses ânes et ses chevaux,
Qui errent dans leur enclot
Empli de vert pâturage.
La cheminée qui fume,
Au sein de la maison,
La maison du vieux berger,
Qui somnole quelques secondes.
Le vieux Félix qui ronge,
Un os trouvé sur un sentier,
La pendule qui ronronne,
Toujours son même couplet.
Le minutes sonnent l'automne
Qui arrive sur la plaine,
Les manteaux rouges d'octobres,
Des arbres de campagnes.
Leur bras pointés au ciel,
Pour une dernière prière,
La saison des moissons,
Viens tout juste de prendre fin.
Demain, on vendra les produits,
Au marché du village,
Quand l'aube pointera son corps,
Dans le ciel de la nuit.
Le tracteur au garage,
Sa carcasse couleur cerise,
Il reste immobile et calme,
Comme un doux rêveur,
Perdu dans les comètes.
Les nuages filent à toute allure,
Sur l'orée Azurée du Ciel d'Octobre,
Leur silhouette aux yeux des enfants du village,
Deviennent des milliers de créatures fantastiques.
Et quand ce n'est pas les nuages qui courent,
Ce sont les chevaux du vieux berger,
Qui galopent, cheveux au vent,
Dans l'immensité de la prairie.
Dans cet endroit si mystérieux,
Cette ferme si atypique,
Que le temps a épargnée,
La vie n'est pas toujours simple.
Durs sont les labeurs,
Et rudes sont les horaires,
Mais ça respire l'amour,
La tendresse et l'amitié.
De ce vieux berger, si attachant,
Pour ses animaux qu'il chérit tant,
Et si un jour toi tu passes par là,
Demain, dans vingt ans ou dans un siècle,
Tu te souviendra, qu'ici,
Respire la ferme du vieux Berger.