Demain est un jour de fête,
Un bal a été organisé,
Un bal de la plus haute importance,
Au sein même du château,
Tout le monde y est convié,
Et c'est pas un noble chevalier comme moi,
Qui pourrais en être exempté,
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Alors j'essai d'oublier,
Dans le statut qu'on m'a donné,
Malgré moi, à ma naissance,
L'espace d'un instant,
J'essai de me convaincre des mensonges,
Que je suis un coeur d'acier,
Que rien ne peut me faire flancher,
Que la douleur m'est inconnue...
Du berceau jusqu'au tombeau.
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Certains sont nés avec une cuillère en argent dans les mains,
Moi c'est avec une longue épée d'acier,
Qui me pèse sur les épaules,
Comme un cri inextricable.
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S'ils me voyaient la nuit,
Dans ma tour solitaire,
Si chargé de passés, si lourds de vécus,
Cette chambre qui jadis,
Etait à ma défunte soeur,
Cette chambre si obscure,
Que les étoiles n'éclairent pas...
S'ils voyaient,
Les larmes qui perlent vivement,
Sur mon oreiller de velours,
Mon oreiller qui devient un véritable champ de guerre.
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Tu sais moi j'en ai fait tombé des têtes,
Au gré des champs de guerres,
Au gré des champs d'horreurs...
Et les autres, là,
Ceux qu'on appellent nos ennemis,
Parlent parfois de moi,
Dans les pénombres des rues,
Ils disent que je suis rien qu'un coupeur de tête,
Un chevalier sans coeur,
Une armure ambulante...
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