Tout comme notre cousin le serpent,
Nous avons une peau non dissimulée sous un amas de pelage,
Nous rampons pareillement le long des miasmes putrides,
Et nos ambitions s'enroulent le long de la morale,
L'enserre comme une proie et la dévore tout crue.
Comme lui nous avons du venin,
Pour dissoudre l'âme et le coeur,
Dans le néant de l'accessoire.
Comme lui nos âcres morsures,
Peuvent décimer la biodiversité
L'espace d'un éternuement.
Nous nous pensons Cobra,
Mais en vérité ne sommes que noeuds de vipères,
Qui nous sauvera de ce caveau funèbre,
Où la poésie moisie avant de se mourrir?
J'entends la triste mélodie aux accents spectrales,
Et dans ce parc abandonné, les errances du serpent blesse mon coeur d'une angoisse aiguë.
Morts les rossignols...morts les amitiés...
Je me noie au grand règne de l'inhumanité.
Mes jambes vacillent et me lâchent,
Dans les sables mouvants du néant,
Qui me sauvera sous le ciel de salpêtre ?
Tu le sais bien ici la boussole a brûlée...