Dans ma cabine solitaire,
Face à un portrait monochrome,
J'écrivais l'ouvrage de mes mémoires,
Capitaine de ce Navire.
Que de fois j'en ai rêvé,
Sur la houle, mon équipage et moi,
Quand les flots battaient la cadence,
Sous le viatique de nuages.
Mais tout cela n'a été que songe,
Jamais je ne fus capitaine d'un équipage,
Simplement capitaine de mon âme,
Et encore... à cet instant même,
Je sens un gouffre dans mon coeur,
Je perd l'équilibre et je chancelle,
Je tente de prendre les commandes du gouvernailles,
Mais il se détruit,
Et l'océan en colère rabat ses flots sur la coque de mon âme,
Je dérive, je dérive, je dérive....
La houle infinie aux clameurs célestes,
Le crépuscule qui dardait sa splendeur aux écumes des vagues,
Les galets, le sable, les arbres, les promenades,
Mais la houle a tout emportée,
Les lendemains ne s'éveilleront plus,
En corolle, face aux regards tendre su soleil...