Tu es damoiseau et vieillard
Tous deux à la fois,
Tu es ami et inconnu,
A la fois visible et invisible.
Jour et Nuit tu infuses,
Ton souffle mélancolique,
Au canal lymphatique,
De nos brumeuses pensées.
Et dans l'âtre inflammable
De notre coeur enfiévré,
Des buches nébuleuses,
Tu flamboie la demeure.
Par ta présence seul,
Dans la même barque nous sommes,
Et qui que nous soyons,
Nous devenons infirme.
C'est tes nuits ténébreuses
Aux vagues d'écumes blanches,
Qui sans cesse répétées,
S'échouent dans nos clameurs.
C'est la grisante folie,
Qui pointe son museau d'ombre,
Aux éclipses de nos jours,
Les solstices du passé...
Ainsi et malgré-nous,
Nous devenons hiboux,
Obligé de signer
Le contrat de l'éveil.
Car dans tes jeux d'images,
De lumières et de sons,
Empris d'effets optiques,
En mouche nous pataugeons.
Car tes filets d'orages, ô cruel araignée,
En perpétuité folle
Doucement nous emprisonne...
Vaincu je renonce,
à me battre contre toi,
Car à chaque duel,
Du fruit de la victoire,
lentement tu te délectes,
Quand nous autres vermisseau,
Dans le tombeau vivant,
Tristement nous errons.
Quand nous autres vermisseau,
Dans le tombeau vivant...
Lentement nous mourrons.
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Et qui de nous ici,
Sur ton front ténébreux,
Arrivera donc,
A y inscrire ton Nom ?
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