Je marche sur les vieilles rues de Londres,
Rue d'un autre temps,
Brume adossés sur le poids de ma peine,
Et mes pas qui s'en vont, sans retour...
Il pleut à présent,
Enfin je crois,
Je ne sais pas...
Je ne sais plus.
Je suis aveuglé,
Au plus profond de moi,
Mon coeur tressaille,
Et m'oppresse, dans le fond de mon ventre.
J'ai longtemps marché,
Des minutes, des heures, ou peut être des jours,
Tout seul, perdu dans cette obscurité grise,
Ces trottoirs humides,
Ce ciel sans fond,
Ses nuages oppressants,
Avec leur visage pleins de reproche,
Tourné face à moi.
J'ai mal,
Oui j'ai mal,
Très mal.
J'ai perdu mes repères,
Et sur l'éther mon espérance s'efface.
J'ai perdu la notion du temps,
Et le chant du rossignol ne sait plus emporter mon âme.
Je suis aveuglé,
Etiré de tout mon être dans l'interminable espace temps,
Dans ce néant sans pitié qui dévore sans répit.
Dites, où sont les fleurs de papiers,
Les draps de Ciel,
Les nuages d'enfance,
Je ne vois plus rien de tout cela,
J'ai perdu ma route,
Je me suis perdu.